Awa Kane

Evaluation du génotypage de résistance des antirétroviraux (ARV) des enfants infectés par le VIH à l’hôpital d’enfant Albert Royer.

Introduction : Le génotypage de résistance joue un rôle essentiel dans le suivi des enfants infectés par le VIH. Il permet d’adapter le traitement en situation d’échec virologique. L’objectif était d’évaluer l’apport du génotypage de résistance au succès thérapeutique.

Méthodologie : Il s’agissait d’une étude transversale descriptive, analytique de la file active de l’unité de prise en charge des enfants infectés par le VIH. Tout patient suivi, séropositif, et ayant eu au moins un génotypage au cours de son suivi était inclus. Les paramètres épidémiologiques, cliniques et biologiques, évolutifs ont été étudiés grâce au logiciel Excel.

Résultats : Parmi 230 patients suivis, le génotypage de résistance a été réalisé chez 16 patients soit une prévalence de 6,9%, tous de profil VIH1. L’indication était un échec virologique de première ligne. Le délai médian avant le génotypage était de 29,5 mois et l’âge médian à la réalisation du génotypage était de 54,4 mois. La résistance aux inhibiteurs nucléosidiques était retrouvée chez 11 patients (68%) ; celle aux inhibiteurs non nucléosidiques (INNRTI) était de 100% ; il n’y avait pas de résistance aux inhibiteurs de protéases. Les mutations analogues de la thymidine, étaient retrouvées chez 8 patients (50%). Les protocoles de 2ème ligne proposés étaient l’association de deux inhibiteurs nucléosidiques et d’un inhibiteur de protéase dans 75% des cas (12 patients) et dans 25% des cas l’association de deux inhibiteurs nucléosidiques et d’un inhibiteur de l’intégrase. Le délai médian pour atteindre le succès thérapeutique était de 17 mois ; ce délai était raccourci à 7 mois chez ceux sous anti-intégrase.

Conclusion : Le génotypage de résistance permet l’obtention du succès thérapeutique, et ces résultats explique l’abandon des INNRTI comme troisième agent de la trithérapie.

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