Bhérat Armel-R. KOUADIO

Introduction : La drépanocytose, maladie génétique la plus répandue dans le monde, réalise une vasculopathie sténosante, responsable de lésions ischémiques cérébrales chez de très jeunes patients. Objectifs : Décrire le profil vélocimétrique des artères cérébrales des enfants drépanocytaires, vus en ambulatoire, pour préciser la prévalence de la vasculopathie cérébrale drépanocytaire, en apprécier la sévérité et identifier les éventuels facteurs de risque d’AVC.

Méthodes : Étude prospective d’une durée de six mois, menée auprès de patients drépanocytaires, de phénotype homozygote SS, âgés de moins de 18 ans, vus en ambulatoire et ne recevant pas de traitement transfusionnel. Un examen Doppler transcrânien a été réalisé avec étude des flux sanguins cérébraux et comparées aux données d’enfants africains apparemment sains, non drépanocytaires servant de référence.

Résultats : Nous avons recruté 25 sujets âgés de 30 mois à 18 ans avec un âge moyen de 10,7 ans. Le sex ratio était de 1,1. Les vitesses moyennes étaient plus élevées chez les drépanocytaires, mesurées à 97,7 cm/s contre 80,6 cm/s en moyenne chez les non drépanocytaires dans les artères cérébrales moyennes. Pour ces sujets vus en ambulatoire, ces vitesses restaient inférieures à 170 cm/s. Elles étaient plus élevées entre 5 et 10 ans, pour des taux d’hémoglobine inférieurs à 10 g/dl et pour des volumes globulaires moyens inférieurs à 75 μ3.

Conclusion : Tous les drépanocytaires, vus en ambulatoire, présentaient une vasculopathie cérébrale minime, à faible risque d’accident vasculaire cérébral. La sévérité de la maladie augmentait entre 5 et 10 ans, avec la microcytose et la baisse du taux d’hémoglobine.

Mots clefs : Doppler transcrânien, drépanocytose, vasculopathie, enfant, Côte d’Ivoire

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