Rokhaya DIAGNE

Introduction : La paralysie cérébrale est l’une des causes les plus fréquentes de handicap moteur chez l’enfant. Le but de notre étude était de caractériser les aspects épidémiologiques, cliniques, paracliniques, étiologiques et thérapeutiques à Dakar.

Patients et méthodes : Il s’agissait d’une étude rétrospective et descriptive allant de mars 2010 à mars 2020 à l’Hôpital National d’Enfants Albert Royer et au service de neurologie du CHU de Fann.

Résultats : Nous avons colligé 913 patients, soit une fréquence de 13,7% des consultations de neurologie pédiatrique, dont 556 enfants (60,9%) de sexe masculin. L’âge moyen des patients était de 33 mois (extrêmes 25 jours et 17 ans). Le retard des acquisitions psychomotrices était le motif de consultation le plus fréquent (85,8%). La forme clinique la plus fréquente de la paralysie cérébrale était la dyskinésie (50 %) et 45 % avaient une épilepsie associée. L’imagerie cérébrale a révélé une atrophie cortico-sous-corticale dans 15 % des cas. Cinq cent cinquante-deux enfants (60,5 %) avaient fait un électroencéphalogramme et 20 % avaient des anomalies irritatives diffuses. Sur le plan thérapeutique, 73 % avaient bénéficié d’une kinésithérapie motrice. Le valproate de sodium était le médicament antiépileptique le plus utilisé (76,7 %).  Le suivi moyen était de 12 mois. Sept cent quatre-vingt-douze enfants (86,8 %) ont été perdus de vue et 5 enfants (0,5 %) sont décédés. Dix-huit enfants avaient acquis la marche sans restriction de mouvement et 29 enfants avaient acquis le langage.

Conclusion : La paralysie cérébrale est une maladie invalidante. Elle doit être diagnostiquée tôt avec un traitement précoce et à long terme pour améliorer la qualité de vie des patients ; d’où la nécessité d’avoir des structures habilitées et des ressources financières suffisantes.

Mots clés : Paralysie cérébrale, épilepsie, Dakar.

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