Mouhamadou Ibrahima Lamine SOUANE

Dépistage de la fratrie des enfants et adolescents infectés par le VIH et suivis au Centre hospitalier National d’Enfants Albert Royer (CHNEAR)

Mohamed Lamine I. Souané1 , Khady Sidibé1Fatou Ndiaye-Khouma2, Astou Diop Dieye2, Aida Diagne-Guèye2 Aichatou Dia2, Fatou kiné Ndiaye2

 

1  Réseau Convergence des Jeunes, Sénégal

2 Centre Hospitalier National d’Enfants Albert Royer, Dakar, Sénégal

 

Introduction

 La région médicale avait initié une stratégie innovante de dépistage communautaire ciblé pour pallier à l’insuffisance du diagnostic et de la prise en charge des enfants et adolescents vivant avec le VIH. L’objectif était d’identifier puis de dépister la fratrie des patients concernés et de faciliter l’entrée et le maintien dans les soins des cas.

Matériels et Méthodes

En partenariat avec l’association des jeunes médiateurs/pairs éducateurs membres du Réseau Convergence Jeune, la campagne de dépistage s’est déroulée au CHNEAR durant la période de Mars à Juin 2019. L’équipe de soins a identifié la fratrie de tous les enfants et adolescents suivis. Les jeunes médiateurs/pairs éducateurs ont bénéficié d’une formation sur la technique de dépistage par test de diagnostic rapide (TDR). Les parents et tuteurs ont été contactés par téléphone et sensibilisés au dépistage de la fratrie. Il leur a été proposé soit de recevoir les jeunes médiateurs à domicile soit de venir à l’hôpital avec leurs enfants. Le dépistage était fait par TDR, un prélèvement veineux étant effectué en cas de réactivité des TDR pour une confirmation. Il était prévu que tous les cas positifs intègrent la file active du CHNEAR. Le nombre d’enfants à dépister ciblé par la région médicale était de 75.

Résultats

Quatre cent quatorze enfants de moins de 18 ans et provenant de 212 familles ont été recensés. Soixante-neuf (69) familles ont été exclues soit parce qu’elles avaient des enfants contaminés par voie non verticale soit parce qu’elles n’avaient pas d’autres enfants. Soixante-quinze enfants ont été dépistés ; le dépistage à domicile n’a concerné que 2 enfants appartenant à une même famille.

Trois cas positifs (4%) ont été enregistrés ; tous ont été inclus dans la cohorte du CHNEAR et sont régulièrement suivis.

Conclusion

Le dépistage communautaire est satisfaisant  puisqu’il a permis de dépister des enfants de la fratrie dont le statut sérologique n’était pas connu. On observe une réticence des familles pour le dépistage à domicile.

 

Mots clés : Dépistage fratrie – communautaire – TDR VIH

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