Rokhaya DIAGNE

Introduction : Le paludisme grave dans sa forme neurologique est une urgence médicale avec une morbi-mortalité élevée. L’objectif de notre étude était de déterminer les aspects épidémiologiques, cliniques, paracliniques et thérapeutiques du paludisme grave dans sa forme neurologique.

Méthodologie : Il s’agissait d’une étude rétrospective, descriptive et analytique réalisée au Centre Hospitalier National d’Enfants Albert Royer de Dakar allant du 1er janvier 2021 au 31 décembre 2022.

Résultats : Nous avons colligé 53 patients dont 32 de sexe masculin. L’âge moyen était de 5,64 ans (extrêmes de 7 mois et 15 ans). Trente-neuf patients (73,6 %) provenaient de Dakar. Seuls 9 patients utilisaient des moustiquaires imprégnées et résidaient tous dans la région de Dakar. Le délai moyen de consultation était de 3,8 jours. La prostration était le signe neurologique le plus fréquent (41,5 %) suivie des convulsions (35,8 %). Nous avions une anémie chez 47 patients (90 %), une hyperleucocytose chez 32 patients (60,4 %) et une thrombopénie chez 29 patients (54,7 %). Huit patients (31,4 %) avaient une insuffisance rénale avec un DFG moyen de 94,31 ml/min/1,73m². Pour le diagnostic parasitologique du paludisme, le TDR était positif chez 50 patients (94,33 %) et la goutte épaisse positive chez tous les patients avec une moyenne de 15288 p/ml pour la densité parasitaire. Tous les enfants étaient hospitalisés avec une durée moyenne de 7 jours et l’artésunate injectable était la molécule la plus utilisée (94,3%). L’évolution était favorable chez 43 patients (81 %) avec une récupération totale et 10 enfants (19 %) étaient décédés. Nous n’avions pas retrouvé dans notre étude une P-value statistiquement significative pouvant expliquer le risque de décès.

Conclusion : Le paludisme grave dans sa forme neurologique nécessite une prise en charge précoce et adéquate afin de réduire la morbi-mortalité.

Mots clefs : Paludisme grave, forme neurologique, CHNEAR

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